OO
attachant, intemporel,ludique
indie rock, pop
Entendre Gruff Rhys, adepte de la mélodie pop rock rocambolesque, s'en prendre à l'un des plus vieux mythes américains (en fait, qui remonte même avant que l'Amérique porte ce nom) est étrange. Plusieurs morceaux décrivent pour moitié la découverte supposée des Amériques par un prince Gallois en 1170. Mais sur 100 Hundred Messages, l'acte de poser le pied sur le continent intègre la culture geek, avec une amourette de loser. The Whether (Or Not), où Gruff Rhys prend un timbre falsetto, nous plonge en plein héritage glam rock et fait songer R Stevie Moore. Le charme lo-fi emprunté à l'hirsute inventeur du home recording et aristocrate de la pop collée à la main parcourt tout le disque. Le piano, les cordes promettent des horizons pop sixties sans quoi American Interior serait moins touchant et trop haut perché, une véritable tranche de science fiction. Les cordes rappellent un numéro de David Bowie, mais lequel, sur Liberty (Is Where We Will Be) et suggèrent des chevauchées indiennes sur le très orchestral Lolo. L'usage de la langue galloise achève le geste tribal d'un artiste persuadé d'avoir quelque part aux Etats Unis des cousins indiens, descendants de l'union des colons de son pays et des tribus locales. Walk into the Wilderness laisse penser que Rhys cherche à plaire à tout le monde. C'est toujours vain mais le résultat, grâce aux mélodies qui se tiennent jusqu'au bout, est agréable.
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