Parution : 6 octobre 2009
Label : Sub Pop
Genre : Garage rock, shoegaze
A écouter : Les 4 morceaux de bout en bout !
Note : 7.25/10
Qualités : frais
No Age est un groupe qui apprend vite. Enchainant les concerts avec une frénésie exemplaire, ils décident de donner à leur maison de disques, Sub Pop, une nouvelle raison de les féliciter. Un EP de quatre titres, s’il sort au moment opportun – ici, à la suite de Nouns (2008), l’album acclamé qui les a propulsés parmi les favoris de l’amérique alternative - est tout à fait profitable. Moins de travail à fournir, et pourtant un objet tout à fait abouti, vendu en 12 pouces comme un album à part entière, et qui plus est avec une superbe pochette. Leur son est un peu noisy, agressif ? Pas de problème, ils y trouvent le contrepoint pop de luxe (le morceau Losing Feeling) tout droit emprunté aux My Bloody Valentine.
Label : Sub Pop
Genre : Garage rock, shoegaze
A écouter : Les 4 morceaux de bout en bout !
Note : 7.25/10
Qualités : frais
No Age est un groupe qui apprend vite. Enchainant les concerts avec une frénésie exemplaire, ils décident de donner à leur maison de disques, Sub Pop, une nouvelle raison de les féliciter. Un EP de quatre titres, s’il sort au moment opportun – ici, à la suite de Nouns (2008), l’album acclamé qui les a propulsés parmi les favoris de l’amérique alternative - est tout à fait profitable. Moins de travail à fournir, et pourtant un objet tout à fait abouti, vendu en 12 pouces comme un album à part entière, et qui plus est avec une superbe pochette. Leur son est un peu noisy, agressif ? Pas de problème, ils y trouvent le contrepoint pop de luxe (le morceau Losing Feeling) tout droit emprunté aux My Bloody Valentine.
C’est aussi à leur prédilection pour les EPS que l’on reconnaissait leurs ainés irlandais. Une poignée de ces précieux sésames sont parus au début des années 90, qui ont quasiment disparu, éclipsés par mes « vrais » albums, Isn’t Anything (1988) et Loveless (1991), tous deux chefs-d’œuvre. No Age, avant de mettre sur le marché leur première galette complète Weirdo Rippers en 2007, ont ainsi donné le jour à 5 ersatz successifs. Une pratique qui peut être justifiée par la volonté de mettre à disposition du public le travail au fur et à mesure qu’il est terminé ; et aussi, si les morceaux trouvent leur cohérence dans cette courte séquence, rien à dire. On peut croire que le format court leur sied puisque Weirdo Rippers (2007) comme Nouns dépassaient à peine les 30 minutes.
"On imagine le corps du morceau se libérer des mains qui essaient de le saisir, traverser le carreau en plongeant et disparaître."
La concision sied particulièrement bien à la formule intense de Dean Spunt et Randy Randall. Ils attirent l’attention, surtout depuis Nouns, pour savoir si bien maîtriser l’étrroitesse qu’ils donnent à leurs enregistrements. Ces quelques pistes resserrées balançant de manière équilibrée entre mélodie, fuzz et cœur de chanson – deux ou trois couplets. Parfois excentriques (Things i did When i Was Dead sur Nouns), mais, comme ce sera mis en évidence sur ce nouvel EP, jamais effrayantes ni vraiment marquantes ; et c’est voulu, pense t-on. On se surprend vaguement imaginer Genie jouée en acoustique. Ici, une façon de chanter assez particulière pour être mise en valeur.
Sur Losing Feeling, ils livrent quatre morceaux parfaits. No Age est bien plus rêveur qu’on l’imaginait auparavant. C’est à travers Aim at The Airport, titre instrumental, que l’on saisit le mieux l’essence du groupe. Sa tentative est d’effleurer les choses plutôt que d’y pénétrer, d’atteindre une sorte de grâce qui puisse donner à ses charges indie une dimension quasiment Floydienne. No Age apparait comme un duo équilibré, dont la musique est plus grâcieuse qu’il ne m'a semblé à l'écoute de Nouns. Lors de charges plus électriques, on assiste encore à un évitement plutôt qu’a une confrontation ; c’est le cas sur Sleeper Hold (Nouns) par exemple. On imagine le corps du morceau se libérer des mains qui essaient de le saisir, traverser le carreau en plongeant et disparaître.
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